dimanche 17 juillet 2016

Stranger Things


La célèbre plateforme frappe encore fort avec une nouvelle série pleine de promesses. Une enquête, du mystère, le tout saupoudré à la sauce des années 80 et un vibrant hommage aux films qui ont bercé mon enfance. Voici mon verdict.



Dire que j'attendais cette série avec impatience est un doux euphémisme, en effet juste après avoir vu la première bande annonce j'étais déjà au top de la hype. Ayant grandi dans les années 80 j'y ai vu tout ce qui représentait mon enfance au cinéma et à la télévision. Disponible depuis vendredi matin j'ai commencé le premier épisode devant mon petit déjeuner, et soudain le monde s'est arrêté autour de moi et je suis rentré en plein dans cette série made in Netflix.



Dans la petite ville d'Hawkins, tout parait bien tranquille jusqu'à ce que le petit Will Byers soit porté disparu. Sa maman totalement désemparée se noie dans son chagrin mais reste persuadé qu'il est encore vivant. Ses trois amis vont remuer la ville pour le retrouver, bientôt rejoints par une mystérieuse petite fille sans nom, dont le seul tatouage "11" est gravé sur son bras. Aidés par le chef de la police locale, tout ce petit monde va découvrir que le gouvernement leur cache des choses "monstrueuses" qui dépassent le cadre naturel.

Dès le premier épisode on rentre dans le ton, des affiches des films Les dents de la mer, de The Thing et les gamins qui jouent à un vrai jeu de rôle en plateau dont une partie peut durer dix heures, se baladent à vélo et utilisent des talkies-walkies pour se parler, le tout saupoudré par un générique très court mais à la musique pleine de synthé des années 80. On sent bien que les créateurs de la série, les frangins Duffer ont été inspirés.



Au tout départ la série devait s'appeler Montauk, nom de la ville ou devait se passer l'intrigue. C'est finalement la décision du producteur Shawn Levy de changer de lieu qui engendra un changement de titre.

Évidement hors de question pour moi de vous spoiler quoique ce soit de spécifique sur l'histoire mais le scénario est très bien écrit, il tient vraiment en haleine pendant les 8 épisodes d'environ 45 minutes chacun. Dès le départ cette série a été écrite comme un one-shot c'est à dire en une seule saison, les frangins ont même dit en interview que c'était un peu comme un film de huit heures à regarder en plusieurs fois. Il y a donc une conclusion à l'histoire principale (la disparition de Will) mais la fin est vraiment très ouverte et pose d'autres questions. Maintenant reste à savoir si une seconde saison verra le jour ou pas, certains acteurs l'ont confirmé mais officiellement rien de la part de Netflix ou des frangins Duffer donc wait and see.


Dans le rôle de la maman de Will on retrouve une vieille connaissance en la personne de Winona Ryder, célèbre à la fin des années 80 dans les films tels que Beetlejuice ou Edward aux mains d'argent de Tim Burton ou encore dans le Dracula de Coppola. On la voyait très peu depuis le début des années 2000 et revient ici dans un rôle majeur. Bon il faut le dire tout de suite elle pleure les trois quart du temps, j'ai lu que beaucoup de gens n'avait pas supporté son rôle mais personnellement je la trouve en phase. Je m'imagine moi, papa, perdre mon fils, je crois que je péterai aussi un câble. Elle est persuadé que son fils est là, quelque part, toujours vivant et va tenter de communiquer avec lui.

David Harbour joue Hopper, le chef de la police. Solitaire et toujours en retard au boulot, il en a marre de résoudre des affaires d'animaux, mais là il va avoir du pain sur la planche. Il cache un secret qui va nous être révélé au fur et à mesure. Sa personnalité va beaucoup évoluer, il deviendra très déterminé et téméraire.

Millie Bobby Brown incarne la petite fille mystérieuse, au crane rasé, qui se fait appeler Eleven par les enfants puisque le tatouage du chiffre 11 apparaît sur son bras. C'est la véritable révélation de cette série, elle parle très peu mais son visage capte les caméras en permanence. Ses pouvoirs vont être d'une aide précieuse dans cette aventure. Bien évidement on saura d'ou elle vient avec quelques flashbacks distillés au fur et à mesure des épisodes.

Finn Wolhard joue Mike, Caleb McLaughin joue Lucas et Gaten Matarazzo joue Dustin, les trois amis de Will, qui vont tout faire pour retrouver leur ami disparu. Le premier est l'intrépide du groupe, le second le plus posé et le troisième celui qui a beaucoup d'idées. On les voit tout le temps et c'est tant mieux, ils portent la série, très convaincants.

Les seconds rôles sont aussi bons, du frère de Will à la sœur de Mike et à l'excellent Matthew Modine qui joue le docteur Brenner, caché dans son laboratoire secret.


Les créateurs de la série, les frères Matt et Ross Duffer se chargent aussi de réaliser les épisodes 1-2 et 5-6-7-8 et d'écrire l'histoire ainsi que la production, on peut dire que c'est leur bébé, ils sont au four et au moulin. Leur mise en scène est bonne, rien d'extraordinaire mais pas de fautes non plus, les plans sont toujours judicieusement choisis et mettent en valeur les acteurs et les décors. Les deux autres épisodes (3-4) sont réalisés par le producteur Shawn Levy, bien connus pour avoir mis en scène les films La nuit au musée et Real Steel (film de robot sympa avec Hugh Jackman). On ne voit pas vraiment la différence avec les frangins Duffer du reste.

Que dire de la partition musicale qui est tout simplement exceptionnelle, digne des années 80 elle fait renaître les sons au synthé mélangé avec des sonorités plus modernes. Rien que la musique du générique met directement dans le ton. Bravo donc à Kyle Dixon et à Michael Stein, inconnus avant cette série.

Vous connaissez sans doute cette mode horrible qu'est le binge-drinking c'est à dire de boire de l'alcool sans s'arrêter (l'abus d'alcool est bien sûr dangereux pour la santé) et bien nous les geek nous avons nommé le binge-watching soit regarder une série entière sous quelques jours, pire ici car je n'ai pas pu m'arrêter de regarder ces épisodes et du coup j'ai tout vu dans la même journée. Evidemment merci à Netflix pour avoir bousculé ces habitudes puisque normalement les épisodes sont au nombre de un, deux, voir trois par semaine, une saison complète s'étalant donc sur plusieurs mois. Ici hop loché en une journée, de toute manière je ne pouvais pas faire autrement tellement j'ai été happé par la qualité de cette série.

Au final vous l'aurez compris j'ai juste littéralement adoré, je suis en train de me demander en écrivant ces lignes quels en sont les défauts...et bien il n'y en a pas des masses. Les acteurs au top, surtout les enfants, la mise en scène classique mais efficace, une superbe musique, une histoire captivante qui démarre par un thriller et qui vire au fantastique pour finir dans une ambiance à la Silent Hill (le jeu vidéo d'horreur célèbre) et un superbe cliff final dans la dernière minute qui relance l’intérêt d'une saison 2. 

Du reste cette fameuse saison 2 je suis dubitatif, si elle est confirmée je la regarderai évidement mais je pense que ça doit rester du one-shot même si quelques questions ne sont pas résolues.

Donc un énorme GG (terme geek signifiant "Good Game" soit "bien joué" pour les néophytes) aux frangins Duffer de m'avoir fait remonté le temps et me faire revivre mon enfance avec ce subtil mélange de E.T, les Goonies ou encore Super 8 (plus présent lui).

Mes notes :

Le casting : 9

Le scénario : 9

La mise en scène : 8

Le côté artistique : 10

ma note finale : 10



3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Oui j'ai entendu vraiment que du bien de cette série et je me la suis noté pour la regarder rapidement !!
    Merci beaucoup pour ta chronique très compléte !!
    Bon dimanche !!

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  3. Merci Laura pour ton commentaire. N'hésite pas à me redire si tu as bien aimé :) Bon visionnage.

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