lundi 25 janvier 2016

Les 8 Salopards (The Hateful 8)


Ah Quentin Tarantino, voilà un réalisateur unique en son genre. Soit ces films sont devenus des chefs d'oeuvre soit je les ai détesté. Son dernier (Django) était clairement découpé en deux (première partie géniale et seconde mauvaise). Le revoilà avec encore un western, je n'était pas tout à fait emballé d'y aller mais louper un Tarantino quand on est cinéphile c'est impossible.



Je ne vais pas revenir sur la filmographie de Quentin mais mes films favoris de lui sont Pulp Fiction et les deux Kill Bill. Il a une manière unique de diriger ses caméras, amateur de gros plans de visage ou même de partie d'un corps comme les pieds, on reconnait direct sa pâte. Comme je le disais j'avais adoré la première partie de son Django mais la seconde partie m'a ennuyé à mourir (dès que DiCaprio arrive en fait) donc je m'attendais à ne pas forcément aimer les presque trois heures ici.


Le film est encore une fois de plus découpé en deux parties distinctes mais ce fut l'effet inverse de Django : la première partie est assez chiante mais la seconde est énorme. Déjà rien que le générique vaut le détour, superbe paysage de neige, une diligence qui approche petit à petit sur une musique du grand Ennio Morricone (je le croyais mort lui). Ensuite on apprends à connaitre les différents personnages et leur but. Puis ils se retrouvent tous dans une maison perdue au beau milieu de nulle part. Et en plein milieu du film, une incroyable révélation vient tout bouleverser et la seconde partie qui en résulte est juste géniale.

Comme souvent dans les Tarantino, ce sont les acteurs qui tirent leur épingle du jeu et ici on a un excellent casting. Samuel L.Jackson joue le major Warren, devenu chasseur de prime. Comme d'habitude avec cet acteur, un mix d'humour noir et de charisme. Kurt Russell joue John Ruth, le bourreau qui veut livrer sa proie : Daisy Domergue, jouée par Jennifer Jason Leigh (eXistenZ, The Machinst) qui trouve ici un de ses meilleurs rôles. C'est la seule femme mais elle crève l'écran. Walton Goggins joue le shériff (enfin celui qui souhaite le devenir) et trois malfrats sont joués par Demian Bichir, Tim Roth et Michael Madsen. Tout ce monde joue vraiment très bien.


Comme souvent on ne peut pas beaucoup attaquer la mise en scène de Quentin Tarrantino car le gars sait ce qu'il fait et il le fait bien. Ses plans sont léchés, bien aidé par une superbe photographie. Le décor unique et les costumes sont aussi bien choisis. Difficile de parler du film sans dévoiler le scénario car il constitue une partie importante. Mais je peux dire que l'on passe de la bande qui se raconte des histoires à un bain de sang, rien que ça, je ne voyais pas le film être aussi violent quand même, mais vu le bonhomme derrière la caméra, cela ne m'a pas totalement étonné en fait.

Comme je le disais plus haut, la musique est orchestrée par le grand Ennio Morricone. Soit le plus grand compositeur des musiques de westerns, impossible de tous les citer mais il était une fois dans l'ouest ou le bon, la brute et le truand devrai vous rappeler des souvenirs. Il a aussi composé la bande originale du magistral Les Incorruptibles de Brian De Palma ou encore celle du meilleur Clint Eastwood : dans la ligne de mire. Mais depuis des années on ne le voyait plus du coup j'avais imaginé qu'il était mort. Bref ici sa musique fait des merveilles, on reconnait bien sa pâte avec des violons et du piano.

Donc au final ce Tarantino est un bon cru, meilleur que Django. Mais le film est long, très long et du reste je me suis ennuyé la première heure et demi, par contre une fois le twist passé ça s'emballe pour le meilleur et fini en apothéose. Comme d'habitude c'est bien mis en scène et les acteurs sont tous bons.

Mes notes :

Le fond : 7
La forme : 8
Le fun : 7

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