mercredi 22 juin 2016

The Witch


Trois semaines sans ciné ce n'était plus possible, et quoi de mieux pour y retourner que le premier rang devant un film d'horreur que la critique a adoré.


Ah les films d'horreur ou plutôt d'épouvante, il y en a foison ces dernières années et quasi tous sont de la mode du jump scare a outrance, sans aucune forme de mise en scène, donc d'accord on flippe forcément mais ce n'est jamais de la vraie peur. La dernière fois que j'ai vraiment ressenti ce sentiment devant un film au ciné c'était pour le sublimissime It Follows de David Robert Mitchell (hautement recommandé), sorti en janvier de l'année dernière.

J'attendais vraiment ce film car il fut auréolé d'une très bonne critique par la presse internationale, comme quoi c'était le renouveau du genre ou encore le meilleur film d'horreur de ces dernières années. Et après avoir vu le trailer je me disais la même chose.


Nous sommes en nouvelle Angleterre dans les années 1600, une famille se fait rejeter par une communauté et va vivre seule à la lisière de la forêt. Ils sont 6 et à part les deux derniers, ils contribuent chacun a la vie de la ferme. Mais petit à petit des événements surnaturels vont empêcher cette famille de couler des jours heureux.

Le casting est composé d'acteurs totalement inconnus et ça fait du bien de ne pas voir des superstars a gogo dans tous les films. La jeune Anya Taylor Joy joue Thomasin (prononcé Thomassine en Français), la jeune de la fratrie. C'est son premier film a 20 ans et elle est vraiment superbe et naturelle. Le film se repose beaucoup sur elle car on la voit dans les trois quart des scènes. Ses croyances vont petit à petit voler en éclats et elle tentera de faire au mieux pour lutter contre ses démons intérieurs. Les deux acteurs qui jouent les parents ont une série en commun : Game of Thrones. En effet Ralph Ineson avait joué dans la saison 2 et Kate Dickie dans la saison 1 et 4. Ici ils font parfaitement le job, le papa qui inculque les bonnes manières et prêche la parole divine et s'occupe des besognes, et la maman qui tente de faire de tout cela un ensemble cohérent. Le fils est joué par Harvey Scrimshaw, qui veut "faire comme papa" et qui se montre téméraire au point d'aller seul dans la forêt.


Mais l'énorme force de ce film est la mise en scène de Robert Eggers, pour son premier film le gars a fait un énorme travail et je me dois de lui tirer mon chapeau. Jamais une couleur chaude, une ambiance très noire, des axes de caméra en totale harmonie avec son environnement et une suggestion angoissante.

Malheureusement le film ne fait pas peur, mais alors pas un tout petit instant, et c'est la que le bas blesse énormément. Je m'attendais à flipper et bien ce fut raté, néanmoins je n'ai pas rigolé comme avec le nanard The Conjuring, car l'ambiance était pesante tout du long mais voilà, j'attendais ce frisson, même avec les dix dernières minutes ou la tension monte d'un cran mais sans jamais révéler ce grand frisson.

Les musiques sont aussi superbes dans le genre, on dirai un homme qui joue très mal du violon, angoissant à souhait. Le même thème revient relativement souvent mais marque les esprits. Artistiquement c'est aussi une grande réussite, les costumes, les environnements sont vraiment d'époque et on s'y croirai.

En même temps je ne peux bouder ce film aux qualités indéniables, mais si il avait été présenté comme un drame j'aurai mis une note quasi parfaite, mais voilà c'est un film d'horreur...qui ne fait pas peur. Donc le propos principal est raté mais le film est superbe.

Mes notes

Le scénario : 3

Le casting : 8

La mise en scène : 9

Le côté artistique : 8

Le trouillomètre : 1

Ma note finale : 7


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